Kalanã Tapélé

Artiste

Alex Le Guillou (France Hexagonale)

Commissaires

Karl Joseph & Guillaume Odonne (Guyane)

© Alex Le Guillou

Où ?

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• Quand ?

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Kalanã Tapélé s’attache à révéler des mondes enfouis, une Amazonie oubliée dont les civilisations, bien que bouleversées par l’effondrement colonial, laissent des traces dans les paysages et les mémoires. Le projet, en assumant un regard artistique sur des données scientifiques, ouvre un espace de dialogue, rendant sensibles la richesse et la complexité de ces mondes anciens.

L’Amazonie est souvent perçue, depuis l’Europe, à travers un imaginaire exotique : forêt impénétrable, peuples autochtones aux savoirs ancestraux, faune sauvage colorée. Ce regard fantasmé, hérité du fait colonial, masque une réalité bien plus complexe. Avant l’invasion européenne, l’Amazonie n’était pas un archipel de petits villages isolés, mais un territoire densément peuplé, structuré et interconnecté. Sur l’île de Marajó où au confluent du Tapajós et de l’Amazone, l’abondance de vestiges révèle l’existence de grandes sociétés organisées, hiérarchisées, en lien avec d’autres à longue distance, entretenant des réseaux d’échanges culturels et commerciaux à l’échelle de la région. Depuis plus de douze mille ans, les habitant·e·s de l’Amazonie interagissent avec leurs milieux : déplacement de plantes utiles, gestion forestière, élevage, construction de fossés, de monticules ou d’habitats surélevés.

L’ampleur de cette empreinte humaine reste encore difficile à évaluer, notamment à cause de la complexité biologique et culturelle de la région, du désintérêt historique pour ces questions et d’un imaginaire occidental peu disposé à envisager une Amazonie civilisée sans monuments visibles. Pourtant, ces traces existent. Grâce aux images LiDAR, apparaissent peu à peu les formes enfouies de cette architecture du sol : réseaux de fossés, figures géométriques, constructions de grande ampleur. Les habitant·e·s connaissent encore beaucoup de ces sites, appelés kalanã tapélé en langue wayãpi, grâce aux récits des ancien·ne·s.

C’est cette mémoire vive qu’Alex Le Guillou cherche à faire dialoguer avec les savoirs archéologiques. Sa démarche artistique ne se veut ni démonstrative ni didactique, mais exploratoire. En transformant la donnée scientifique en récit sensible, en image en mouvement ou en projection, il ne simplifie pas ; il déplace. C’est dans ce déplacement du regard que se révèle une autre lecture de l’Amazonie, nourrie par la mémoire, l’intuition et l’expérience artistique.

Créateur visuel pour des agences et studios, Alex Le Guillou développe en parallèle une démarche artistique personnelle intitulée Artificial Visions. Nourri par la technologie, la science et la nature, il explore un équilibre entre rigueur mathématique et esthétique organique dans des univers graphiques en mouvement, abstraits ou figuratifs. Le temps et la contemplation sont au cœur de sa recherche. Il utilise des techniques de rendu en temps réel, établissant un lien direct entre intention et résultat visuel. Spontanéité et expérimentation sont essentielles dans son processus de création.

EXPOSITION HORS-LES-MURS présentée à Belém dans la cadre de la COP30 EN PARTENARIAT AVEC AMAZÔNIA MAPPING

A propos de
l’artiste

Alex Le Guillou (France)

Créateur visuel pour des agences et studios, Alex Le Guillou développe en parallèle une démarche artistique personnelle intitulée Artificial Visions. Nourri par la technologie, la science et la nature, il explore un équilibre entre rigueur mathématique et esthétique organique dans des univers graphiques en mouvement, abstraits ou figuratifs. Le temps et la contemplation sont au cœur de sa recherche. Il utilise des techniques de rendu en temps réel, établissant un lien direct entre intention et résultat visuel. Spontanéité et expérimentation sont essentielles dans son processus de création.

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